A Zurich, en Suisse, une équipe d’étudiants a conçu de A à Z une moto électrique. Particularité, celle-ci a été conçue via une imprimante 3D !
Une nouvelle façon de produire
L’ETH de Zurich en est à l’initiative. Spécialisée dans les solutions de demain, l’école polytechnique suisse a vu dans ses entrailles se monter un projet par un groupe d’étudiants. Leur but, promouvoir les énergies propres, notamment pour tout ce qui touche de près ou de loin aux transports. Tout en essayant de réduire au maximum les émissions de CO2 lors de la phase de fabrication. Ce projet baptisé ETHEC City résulte en la conception d’un deux-roues électrique.
Contrairement aux motos électriques déjà existantes ou en cours de production, ces étudiants helvètes utilisent une méthode de conception différente : une imprimante 3D !
Et pour corser un peu les choses, l’équipe s’est donné un an pour produire le premier prototype. Un an qui englobe toutes les phases : de la conception à la construction en passant par l’assemblage et les tests grandeurs nature.
Un projet qui tient à coeur à Tobias Oesch, étudiant en ingénierie à l’ETH de Zurich et responsable technique de cette nouvelle moto électrique : “Les motos sont plus efficaces que les voitures ordinaires, mais nous voyons à peine des motos entièrement électriques dans nos rues – cela doit changer.”
De nouvelles technologies
Quand on s’amuse à creuser plus en profondeur, on se rend vite compte que ce projet est extrêmement intéressant. Bien au-delà de la simple idée de réaliser une moto électrique à partir d’une imprimante 3D.
D’abord parce que l’impression 3D autorise davantage de possibilités que la manufacture conventionnelle. Résultat, une même pièce peut bénéficier de plusieurs fonctionnalités. C’est en tout cas ce que met en avant Tobias Oesch : ” Avec l’impression 3D, vous pouvez construire des structures plus complexes, ce qui vous donne la possibilité de combiner plusieurs fonctions en une seule pièce.” L’autre avantage qui en découle est de limiter le nombre d’éléments présents sur la moto et donc de réduire le poids sur la balance.
De plus, les étudiants se sont rendus compte qu’une moto traditionnelle perdait une large partie de son énergie dans sa roue avant. De fait, nos amis suisses ont décidé d’intégrer un moteur électrique dans la roue avant, en plus de la roue arrière, afin qu’il puisse être utilisé comme générateur pour récupérer toute l’énergie du mouvement et la réintégrer dans le système. Conséquence, une autonomie accrue. Mais pour les étudiants, cela va encore plus loin : “Le projet ETHEC city est avant tout un prototype de recherche pour nous permettre d’étudier cette méthode de récupération et d’améliorer ainsi le secteur de l’e-mobilité à l’avenir.”
En résumé, ce projet d’éco-mobilité a tout à fait sa place dans le secteur de la moto mais également dans l’automobile. Nul doute que si la moto suisse arrive à faire le buzz, les méthodes de conceptions risquent vite d’évoluer !
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