Michel et Djamal sont deux amis passionnés de deux roues. Ils nous racontent l’histoire de La Casse de l’Oncle Tom, l’une des premières casses moto en ligne de France. Également, ils nous partagent quelques conseils utiles, notamment si vous souhaitez réparer votre véhicule à la suite d’une chute, ou si vous envisagez d’ en acheter une d’occasion.
Pouvez-vous nous présenter l’activité de la Casse de l’Oncle Tom ?
Michel et Djamal : « La Casse de l’Oncle Tom est un centre de recyclage agréé à destination des deux-roues motorisés accidentés. C’est-à-dire les motos, scooters, quads, SSV dits VHU ou Véhicule Hors d’Usage. Nous travaillons en partenariat avec les compagnies d’assurance. Nous ramassons quotidiennement des véhicules deux-roues dits “épaves”. Ces véhicules sont par la suite contrôlés, dépollués (traitement des fluides, pneumatiques, etc.) puis démontés. Les pièces détachées issues du démontage sont soigneusement contrôlées. Celles qui répondent aux critères de tolérance de réemploi sont vendues au titre de pièces d’occasion avec une garantie. Celles qui ne rentrent pas dans les tolérances passent quant à elles au recyclage ».
La Casse de l’Oncle Tom a un réel impact sur le recyclage ?
Michel et Djamal : « De nos jours, une casse est avant tout un centre de recyclage. Chaque déchet est stocké sur site dans des contenants normés et adaptés. Ceux-ci sont ensuite évacués régulièrement vers des filières agréées de traitement de déchets ».
Quelle est l’histoire de cette Casse ?
Michel et Djamal : « Nous avons créé la Casse de l’Oncle Tom il y a plus de 35 ans. Au début, notre fonctionnement était basé sur le troc et le dépôt-vente de pièces détachées. Au fil des années, nous nous sommes professionnalisés. Nous travaillons depuis plusieurs années avec des compagnies d’assurance pour le traitement des véhicules accidentés. Après des mises à jour de structure au début des années 2000, la Casse de l’Oncle Tom est devenue officiellement un site classé de recyclage pour véhicule hors d’usage ».
Quels conseils pour les personnes souhaitant effectuer de petites réparations sur leurs deux roues ?
Michel et Djamal : « Suite à une chute, un examen approfondi de la machine s’impose pour repérer les dégâts. Il faut savoir qu’une chute, même anodine, peut causer de sérieux dommages. Il convient alors de passer au crible le carénage et les éléments d’habillage, les pièces de structure et les roues pour déceler les éventuelles déformations et les anomalies. Vous pouvez également réaliser quelques vérifications pour contrôler l’alignement des roues, le parallélisme de la fourche, etc. Il ne faut pas oublier d’examiner et de tester les composants vitaux de la moto (moteur, système de freinage et de refroidissement, embrayage et transmission, équipements électriques…). Les fissures et les traces de fuite d’huile ou de fluide doivent vous alerter. Surtout, ne tardez pas à réparer ou à remplacer les pièces défectueuses au risque d’empirer les dégâts.
Que faire pour réduire les dépenses ?
Au moindre doute sur l’état des composants qui assurent la tenue de route de votre deux-roues et votre sécurité, il est préférable de les remplacer. Pour réduire les dépenses, la réparation est une option envisageable pour certaines pièces. C’est le cas par exemple en ce qui concerne la géométrie du cadre, les jantes, les suspensions, le réservoir, les éléments du carénage. Cette solution est moins onéreuse que d’acheter des pièces neuves ou d’occasion ».
Est-ce vraiment raisonnable d’effectuer ces réparations soi-même ?
Michel et Djamal : « Les bricoleurs et les férus de mécanique peuvent réaliser eux-mêmes certaines opérations. En revanche, pour éviter les bidouilles malencontreuses, l’intervention d’un professionnel est recommandée lorsqu’il s’agit des pièces maîtresses. Si votre budget est serré, il est recommandé de prioriser la réparation des composants vitaux de la moto. Le remplacement des pièces d’habillage peut attendre un peu. Les pièces d’occasion permettent aussi d’économiser sur les dépenses. Vous trouverez chez La Casse de l’Oncle Tom des pièces fiables et garanties. Elles sont testées et contrôlées avant d’être proposées à la vente ».
Quelle solution si beaucoup de pièces sont nécessaires à la réparation ?
Michel et Djamal : « Si la restauration de la machine requiert un grand nombre de pièces, une autre option consiste à acheter une épave du même modèle auprès de la Casse. Vous pourrez alors récupérer les pièces qui seront utiles pour remettre en état votre bolide. Une telle opération coûte moins cher que d’acheter les pièces une à une ».
Quels conseils pour les personnes souhaitant acquérir un deux-roues d’occasion ?
Michel et Djamal : « Avant de conclure la transaction, il est recommandé de bien vérifier la machine pour s’assurer d’acheter une moto en bon état et de l’obtenir à un juste prix. Gardez en tête qu’une moto d’occasion a déjà servie. Il est difficile de juger de son état en vous fiant uniquement à son apparence extérieure et aux propos du vendeur. Plusieurs tests et contrôles sont nécessaires. Examinez également l’état général de la moto. La carrosserie, le pot d’échappement, la chaîne, les roues et les pneus… inspectez-les sous toutes les coutures. Voyez s’il y a des traces de chute, de rouille ou tout autre indice qui peuvent laisser penser que la moto a été malmenée, ou qui dénoncent un mauvais entretien. Traquez aussi les traces de fuite et d’usure avancée des consommables. Il faut en tenir compte lors de la négociation du prix de vente. N’oubliez pas que les pièces presque arrivées en fin de vie vont coûter cher en réparation plus tard. Prenez également votre temps pour contrôler le moteur et effectuer les tests incontournables. Il s’agit entre autres de mesurer les niveaux d’huile, de tester le démarrage et d’écouter le son du moteur. Ne manquez pas de vérifier les équipements électriques, la batterie, l’embrayage, les freins et les amortisseurs ».
Comment éviter les arnaques ?
Michel et Djamal : « Pour éviter les arnaques, assurez-vous du sérieux du vendeur. Est-ce que la machine correspond bien à la description de l’annonce ? Les informations fournies concernant l’année de mise en circulation et le kilométrage sont-elles correctes ? Est-ce que les numéros de moteur et de châssis sont bien identiques à ceux indiqués sur les papiers ? Pour toutes ces vérifications, demandez à voir la carte grise et le carnet d’entretien de la bécane. Dans le cas des machines accidentées reconditionnées, le vendeur doit être en mesure de fournir des documents justifiant les changements au niveau du moteur et du châssis. En ce qui concerne le carnet d’entretien, soyez vigilant si le vendeur vous présente des photocopies. Celles-ci ont pu être réalisées sur les documents d’une autre moto. C’est mieux de réclamer à la place les factures d’entretien et d’achat de consommables. Elles permettent d’avoir une idée de la régularité de l’entretien apporté à la machine. Bien sûr, demandez à réaliser un test routier pour apprécier la monture et les sensations qu’elle vous procure ».
Retrouvez le site de l’oncle Tom à cette adresse.
Laisser un commentaire