Nous avons exclu de ce comparatif des facteurs subjectifs, comme votre appétence ou non à pédaler sur un vélo électrique.
Avant de débuter ce comparatif, il nous faut rappeler la définition légale d’un vélo électrique (ou vélo à assistance électrique / VAE) :
– La puissance du moteur ne doit pas dépasser 250 watts en continu (même si certains pics au-delà de 250 watts sont possibles en cas de forte sollicitation). Au-delà de 250 watts et jusqu’à 4 000 watts il entre dans la catégorie des cyclomoteurs équivalents 50 cm3, et nécessitent une homologation spécifique, une immatriculation, le port obligatoire d’un casque, des gants. Les cyclomoteurs ne permettent pas de rouler sur les pistes cyclables.
– L’assistance au pédalage est disponible sur une plage allant de 0 à 25 km/h. Passé 25 km/h, l’assistance au pédalage doit s’interrompre.
– L’assistance au pédalage s’active uniquement lorsqu’un effort de pédalage est produit par le cycliste – en d’autres termes le vélo électrique ne peut pas avancer sans aucun effort. Il existe tout de même une tolérance pour aider lors des démarrages, le moteur électrique du vélo peut s’activer de 0 à 6 km/h maximum sans effort de pédalage de la part du cycliste.
L’autonomie d’un vélo électrique et d’un scooter électrique : avantage au vélo électrique
Un scooter électrique peut parcourir en moyenne 60 km par charge, avec une forte variabilité en fonction de la puissance moteur et de la capacité de la batterie, du poids du scooter électrique, du poids du conducteur et de son éventuel passager, du type de trajet effectué (urbain, montagneux, …). Lorsque le niveau de charge de la batterie du scooter électrique atteint 10%, certains modèles comme les NIU passent automatiquement en mode “Eco”, avec une vitesse plafonnée à 20 km/h et une consommation moindre pour allonger l’autonomie et pouvoir atteindre un endroit où recharger. Lorsque la batterie est à plat…c’est fini, il ne vous reste plus qu’à pousser ou à garer votre scooter électrique et emmener votre batterie amovible pour la recharger.
L’autonomie d’un vélo électrique dépend des mêmes critères que ceux d’un scooter électrique (capacité de la batterie, type de trajet, poids total embarqué, …) mais peut être prolongée à l’infini par … le pédalage ! La capacité de la batterie d’un vélo électrique est le produit de la tension de la batterie (exprimée en Volts) par la capacité de la batterie (exprimée en Ampères par heure). Ainsi, une batterie de 36 Volts avec une capacité de 15 Ah donne une puissance totale de 540 Wh. Cette configuration de batterie est une des plus couramment utilisée sur le marché pour les vélos électriques de moyen de gamme. En usage urbain, avec quelques pentes à franchir et des arrêts / re-démarrages, le vélo électrique consommera environ 10 Wh par kilomètre parcouru. L’autonomie théorique sera donc de 54 km, soit 6 km de moins que l’autonomie moyenne d’un scooter électrique équivalent 50 cm3. Cependant le cycliste peut prendre la relève et assurer seul le pédalage, sans assistance moteur, pour continuer à se déplacer.
La sécurité d’un vélo électrique et d’un scooter électrique : avantage au scooter électrique
Un scooter électrique équivalent 50 cm3 appartient à la catégorie administrative L1e qui impose notamment :
- Le port d’un casque et de gants homologués
- L’assurance du véhicule
- Les personnes nées après 1988 doivent passer leur Brevet de Sécurité Routière (BSR, catégorie AM du permis de conduire)
- La présence d’au moins un rétroviseur à gauche
- La présence d’un ou deux feux de croisement
Ces dernières années, la mortalité dans la catégorie des cyclomoteurs est fortement orientée à la baisse, selon le bilan de la sécurité routière. Entre 2010 et 2016, le nombre de tués utilisant des véhicules 50 cm3 ou équivalent a baissé de 51%. Plusieurs facteurs pour expliquer cette baisse spectaculaire. D’abord, les jeunes se tournent de plus en plus vers la conduite accompagnée. Enfin, la formation obligatoire (BSR) pour les personnes né après 1988 a donné des bases de code et de conduite aux cyclomotoristes, et tend à diminuer les comportements à risque.
La réglementation concernant les vélos, électriques ou non, prévoit notamment :
- Le port du casque obligatoire pour les enfants de moins de 12 ans
- Le port d’un gilet haute visibilité homologué dès que la visibilité est faible hors agglomération
- Un feu de position à l’avant et à l’arrière
- Une sonnette
Contrairement aux usagers de 50 cm3 équivalents électriques, les cyclistes voient leur mortalité à la hausse. Entre 2010 et 2016, la mortalité des cyclistes a progressé de 10%, à l’inverse de la tendance générale des accidents de la route. En cause : la hausse du nombre de cyclistes, l’absence de contrôle de vitesse sur les vélos, les comportements dangereux des cyclistes (non respect des feux, circulation à contre-sens).
Le confort d’un vélo électrique et d’un scooter électrique : avantage au scooter
Concernant le confort, d’aucuns pourraient arguer qu’il s’agit d’un critère relativement subjectif, car il s’agit de véhicules très différents. A l’usage – et c’est bien ce qui nous intéresse- une selle de scooter électrique présente l’avantage majeur d’offrir une surface d’assise et un confort sans comparaison avec une selle de vélo, aussi perfectionnée soit-elle. Autres avantages de confort en faveur du scooter électrique : la présence de pneumatiques plus épais et d’un diamètre de roues plus réduit contribuent à absorber les défauts de la route. Enfin, la présence d’amortisseurs avant et arrière finissent de sceller le confort d’un scooter électrique.
La vitesse de déplacement d’un vélo électrique et d’un scooter électrique. Avantage au scooter électrique.
En milieu extra-urbain, la vitesse de déplacement est en faveur du scooter électrique : avec 45 Km/h en vitesse de pointe, le scooter marque le pas sur le vélo électrique dont le moteur s’interrompt à partir de 25 km/h. Au-delà, il faudra compter sur la seule force du pédalage.
En ville, l’écart se resserre : la présence de pistes cyclables et voies de bus facilitent les déplacements en vélos. En cas d’embouteillages majeurs, pendant les redoutées heures de pointe, les vélos électriques circulent aisément malgré la densité du trafic sur la chaussée principale. Pour autant, les pistes cyclables, même si leur densité tend à augmenter, ne sont pas présentes partout, contraignant le cycliste à se faufiler parmi les voitures.
Au final, à condition de respecter les feux et de ne pas emprunter les trottoirs – ce qui est prohibé – le scooter électrique tire son épingle du jeu en faisant jeu égal en ville et en prenant nettement l’avantage en milieu extra-urbain.
La praticité au quotidien d’un vélo électrique et d’un scooter électrique. Egalité.
Sans verser dans la subjectivité, on peut néanmoins objectiver la praticité au travers des critères tels que : le poids du véhicule, la capacité d’emport de bagages, la facilité à stationner, l’aisance pour enlever / recharger la batterie, la capacité à voyager avec un passager.
Le vélo électrique pèse en moyenne 25 kg, batterie et motorisation incluses. C’est largement moins qu’un scooter électrique (entre 60 et plus de 100 kg). Cela facilite grandement les manœuvres pour monter ou descendre un trottoir, le porter pour le ranger dans un hall d’immeuble ou pour le garer. Également, les espaces de stationnement sont plus simples d’accès pour les vélos : les parcs à vélo se multiplient et il est aisé d’adosser son vélo à un mur ou de l’accrocher à un point fixe compte-tenu de son faible poids facilitant les manœuvres.
Concernant la facilitée à enlever / repositionner la batterie, scooter électriques et vélos électriques font jeu égal. Dans les deux cas, les batteries sont généralement facilement extractibles et le temps charge des batteries Li-Ion est identique entre un scooter et un vélo électrique : environ 6 heures.
La présence d’un top case en option d’une part et d’un espace de rangement sous la selle d’autre part donne l’avantage au scooter lorsque l’on en vient à évaluer la capacité d’emport de bagages. Également le scooter électrique dispose souvent d’un espace sur le plancher permettant de déposer un sac lors des trajets.
Enfin, voyager avec un passager adulte est possible sur un scooter électrique sous réserve qu’il soit homologué, dispose de poignées et de cales-pieds.
Au final, scooter électrique et vélo électrique font globalement jeu égal concernant la praticité.
Le coût d’acquisition d’un vélo électrique et d’un scooter électrique. Avantage au vélo électrique.
Les vélos électriques débutent aux alentours de 700 € pour l’entrée de gamme, avec des niveaux de finition aléatoires pour les modèles en dessous de 1 200 €. Un modèle de milieu de gamme est facturé aux environs de 1 800 €. Les modèles haut de gamme dépassent les 4 000 €.
Les scooters électriques équivalents 50 cm3 ont une gamme de prix débutant à 2 000 € pour atteindre près de 6 000 € pour les modèles “made in France”. Un scooter électrique de milieu de gamme, comme le NIU N1S, est facturé environ 2 899 €.
Du point de vue du coût d’achat, les milieux de gamme des vélos électriques sont bien plus abordables : avantage au vélo électrique.
Les frais annexes d’un vélo électrique et d’un scooter électrique. Avantage au vélo électrique.
Lors de l’achat d’un vélo électrique, il vous faudra également prévoir :
- Un antivol de bonne facture (environ 30 €)
- Un casque (70 € pour un milieu de gamme)
Soit 100 € de frais d’équipement à prévoir.
Lors de l’achat d’un scooter électrique, il vous faudra également prévoir :
- Un antivol homologué SRA, exigé par de nombreux assureurs (environ 75 €)
- Un casque moto (environ 200 € pour un milieu de gamme)
- Des gants homologués CE (40 € environ pour des gants de milieu de gamme)
- La souscription à un contrat d’assurance : environ 250 € / an, avec une forte variabilité selon que votre scooter “dort” dans la rue ou dans un garage
Soit 565 € de frais d’équipement et d’assurance en plus du prix d’achat de votre scooter électrique.
Avantage net au vélo électrique.
La protection contre le vol d’un vélo électrique et d’un scooter électrique. Avantage au scooter électrique.
Le vol de vélo est le principal frein à l’achat en milieu urbain : en 2016, 500 000 vélos (électriques et traditionnels) ont été déclarés volés, soit plus de 1 300 vélos volés par jour. 6% des cyclistes sont victimes d’un vol chaque année. Une partie de ces vélos sont retrouvés, mais faute d’identification, ne sont pas restitués à leur propriétaire. Lorsque l’on sait que 90% des vols sont réalisés lorsque le vélo est mal ou pas attaché, on comprend l’importance des mesures préventives pour diminuer le risque : antivol attaché au cadre et à un point fixe, marquage (gravage) du cadre du vélo pour l’inscrire à un fichier national.
Le vol de motos et scooters (électriques et thermiques) a touché 55 400 véhicules en 2016. Avec un parc roulant de 3,8 millions de 2-roues motorisés en France, chaque année 1,5% des possesseurs de 2-roues motorisés sont victime d’un vol. Parmi eux, 16% sont des scooters (électriques et thermiques), soit 8 864 scooters volés par an, ou encore 24 scooters (électriques et thermiques) volés par jour.
Le paradoxe est que la plupart des scooters et motos volés étaient protégés par un antivol au moment du vol. Le gravage du véhicule, son lieu de stationnement et la pose d’une alarme sont les principaux facteurs de réduction du risque.
Statistiquement, un possesseur de scooter électrique aura donc moins de risque d’être victime d’un vol qu’un possesseur de vélo électrique.
Les aides à l’achat d’un vélo électrique et d’un scooter électrique. Avantage au scooter électrique.
Jusqu’à fin janvier 2018, le dispositif de bonus écologique permettait à tout acquéreur d’un vélo électrique ou d’un scooter électrique disposant d’une puissance moteur inférieure à 3 000 W de toucher jusqu’à 200 € d’aide à l’achat d’un véhicule propre.
Depuis le 1er février 2018, les critères d’obtention ont été drastiquement resserrés : seuls les ménages non imposables et résidents dans une ville disposant de son propre système de prime à l’achat sont éligibles. Cela revient dans la plupart des cas à supprimer l’aide de l’Etat.
Plusieurs villes offrent néanmoins des aides attractives sans conditions de revenus, comme la Mairie de Paris attribuant une prime pouvant aller jusqu’à 400 € pour l’achat d’un vélo électrique ou d’un scooter électrique, sous condition d’être résident parisien.
Les scooters électriques de plus de 3 000 W sont quant à eux éligibles à un dispositif d’aide de l’Etat pouvant aller jusqu’à 900 €. Par exemple, un scooter électrique Pink Mobility Pink Style, affiché 3 690 €, permet de bénéficier de 500 € d’aide de l’Etat.
hoquet monique dit
un locataire d’un immeuble muni d’un scooter électrique logeant son scooter dans un cellier face a son appartement situé au bout d’un couloir desservant plusieurs appartements
ce locataire monte sur ce scooter et parcoure tout le couloir en risquant de renverser une personne sortant de son appartement
est ce autoriser de rouler a l’intérieur avec ce scooter
merci de me répondre
Marine dit
Bonjour,
Nous vous conseillons de vous rapprocher de votre syndic de copropriété pour ce genre de sujet, il sera plus à même d’y répondre que nous.